Saint Bernard de Clairvaux

Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux,

            Né en 1090, dans une grande famille noble de Bourgogne, Bernard est le troisième des sept enfants de Tescelin le Roux (Tescelin Sorrel) et d’Aleth de Montbard. À l’âge de neuf ans, on l’envoie à l’école de Châtillon-sur-Seine, où il montre un goût particulier pour la littérature. En 1112, il entre à l’abbaye de Cîteaux, fondée en 1098 par Robert de Molesme, et dont Étienne Harding vient juste d’être élu abbé.

            En 1115, Étienne Harding envoie le jeune homme à la tête d’un groupe de moines pour fonder une nouvelle maison cistercienne dans la vallée de Langres. La fondation est appelée « claire vallée », qui devient ensuite « Clairvaux ». Bernard est élu abbé de cette nouvelle abbaye, et confirmé par Guillaume de Champeaux, évêque de Châlons et célèbre théologien.

            Les débuts de Clairvaux sont difficiles… Bernard poursuit ses études sur l’Écriture Sainte et sur les Pères de l’Église.

            Les gens affluent dans la nouvelle abbaye, et Bernard convertit même toute sa famille : son père, Tescelin, et ses cinq frères entrent à Clairvaux en tant que moines. Sa sœur, Humbeline, prend également l’habit au prieuré de Jully-les-Nonnains. Dès 1118, de nouvelles maisons doivent être fondées pour éviter l’engorgement de Clairvaux, comme l’abbaye de Fontenay. En 1119, Bernard fait partie du chapitre général des cisterciens convoqué par Étienne Harding, qui donne sa forme définitive à l’ordre. La « Charte de Charité » qui y est rédigée est confirmée peu après par le Pape Calixte II.

            C’est à cette époque que Bernard rédige ses premières œuvres : des traités, des homélies, et surtout une Apologie, écrite sur la demande de Guillaume de Saint-Thierry, qui défend les bénédictins blancs (cisterciens) face aux bénédictins noirs (clunisiens). Pierre le Vénérable, abbé de Cluny, lui répond amicalement, et malgré leurs différends idéologiques, les deux hommes se lient d’amitié. Il envoie également de nombreuses lettres pour inciter à la réforme le reste du clergé, en particulier les évêques. Sa lettre à l’archevêque de Sens, Henri de Boisrogues, surnommée par la suite De Officiis Episcoporum (Sur la conduite des évêques) est révélatrice du rôle important joué par les moines au XIIe siècle…

            En 1128, Bernard participe au concile de Troyes, convoqué par Honorius II et présidé par Matthieu d’Albano, légat du pape. Bernard est nommé secrétaire du concile. C’est lors de ce concile que Bernard fait reconnaître les statuts des Templiers, qu’il rédige lui-même.

            Devenu une personnalité importante et écoutée dans la chrétienté, il intervient dans les affaires publiques, il défend les droits de l’Église contre les princes temporels, et conseille les papes. En 1130, après la mort d’Honorius II, lors du schisme d’Anaclet II, c’est sa voix qui fait accepter Innocent II. En 1132, il fait accepter par le pape l’indépendance de Clairvaux vis-à-vis de Cluny.

            Saint Bernard fonde jusqu’à 72 monastères, répandus dans toutes les parties de l’Europe : 35 en France, 14 en Espagne, 10 en Angleterre et en Irlande, 6 en Flandre, 4 en Italie, 4 au Danemark, 2 en Suède, 1 en Hongrie.

            En 1151, deux ans avant sa mort, l’ordre cistercien compte 500 abbayes, et 700 moines vivent à Clairvaux…

Bernard de Clairvaux est mort le 20 août 1153, à l’âge de 63 ans, à l’abbaye de Clairvaux. Canonisé le 18 juin 1174 par Alexandre III, Bernard de Clairvaux a été déclaré docteur de l’Église par VIII en 1830. On le fête le 20 août.

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