Souvenons-nous… Au tout début de ce chapitre, les scribes et les Pharisiens ont amené à Jésus une femme surprise en flagrant délit d’adultère pour lui tendre un piège… Mais Jésus l’a déjoué et il a révélé en cette occasion « les entrailles de Miséricorde de notre Dieu » (Lc 1,78). « Je ne te condamne pas », lui a-t-il dit. « Va, désormais ne pèche plus ». Et juste après il a déclaré : « Je Suis la lumière du monde »…
En effet, avec Lui et par Lui, la Lumière de la Miséricorde est venue éclairer tous les pécheurs que nous sommes… Et si nous acceptons de la recevoir, elle nous purifiera, jour après jour, et par elle le projet de Dieu sur chacun d’entre nous s’accomplira : « Que nous soyons tous saints et immaculés en sa présence dans l’Amour » (Ep 1,4). Et « être dans l’Amour », c’est « être dans la Lumière », car « Dieu est Amour » (1Jn 4,8.16), et il est aussi « Lumière » (1Jn 1,5). Nous retrouvons ainsi par ces parallèles que la Lumière dont nous parlons est celle de l’Amour. Etre dans la Lumière, c’est ouvrir son cœur à l’Amour, c’est accepter de se laisser aimer tels que nous sommes. Et cette aventure est toujours possible, car Dieu, de son côté, ne cesse de nous aimer, quelque soit l’état de notre misère. Dieu, en Jésus Christ, s’est en effet révélé comme étant « Pur Amour » : il ne désire, il ne veut, il ne cherche que notre bien… C’est ainsi que face à la misère du péché, l’Amour prend le visage de la Miséricorde qui aime le pécheur tel qu’il est, désirant encore et toujours son seul bien… Si le péché nous prive de la Plénitude de la Vie, le meilleur qu’il puisse arriver à un pécheur est de se repentir, de renoncer au mal qu’il commet pour justement pouvoir accueillir cette Plénitude dont il est privé par suite de ses fautes et que Dieu désire toujours pour Lui… C’est pourquoi le Fils est venu dans le monde comme « l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29) en proposant « le pardon des péchés » (Lc 5,20) et avec lui « la vie en surabondance » (Jn 10,10). Il suffit juste de consentir de tout cœur à ce Pur Amour, instant après instant, en se laissant aimer tels que nous sommes… Et « si nous sommes infidèles, lui reste fidèle, car il ne peut se renier lui-même » (2Tm 2,13). Alors, de pardon en pardon, de guérison intérieure en guérison intérieure, « ce qui est impossible pour les hommes » se réalisera, « car tout est possible à Dieu » (Mc 10,27)…